vendredi 18 février 2011

Les Belles au Bois Dormant !

Dans un article précédent – ‘‘The Power of Youth’’ – publié le 6 février dernier, nous vous avons promis d'aborder la situation des associations et organisations qui travaillent avec les jeunes en Tunisie. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à la situation actuelle car un tel sujet nécessiterait une très longue analyse donc nous avons essayé d'être le plus bref et pertinent possible.
On nous dit souvent que quand on veut, on peut... Seulement voilà, ce n’est pas toujours vrai. Nous mentiraient-ils ? Peut-être. Dans ce qui suit, un contre-exemple saisissant concernant les associations et autres organisations de jeunes présentes en Tunisie.

Notre enquête commence par le recensement des associations apolitiques qui travaillent avec les jeunes en Tunisie. Et on peut vous dire que ce n’était pas une mince affaire. Après de longues recherches, l’équipe de rédaction en a identifié une dizaine ! Oui, une dizaine (on espère vraiment se tromper) pour un pays qui compte des millions de jeunes. Et pis, est-il utile de rappeler que ces jeunes justement représentent 50% de la population ?!
On ne va pas vous marteler le nombre d’associations existantes en Tunisie mais nous avons tout de même une question : Quel est le poids des associations de jeunes dans ce lot ? La réponse tient en un seul mot : négligeable. Autre question, quel rôle joue ces associations en Tunisie ? Là encore, la réponse ne tient qu’à un seul mot : limité.

Rôle limité et poids négligeable

Cela ne nous plaît pas de dire ça mais la Tunisie manque d’associations qui sont à même de gérer les jeunes et de leur offrir une structure au travers de laquelle ils peuvent s’épanouir et surtout se développer.
Bon, il y en a peut-être trois ou quatre qui se démarquent de la masse mais ce n’est pas assez.
Ces associations restent bien souvent silencieuses et parfois elles s’évanouissent dans la nature. Leurs actions sont très souvent ponctuelles et parfois sans lendemain. Oui, c’est dur à admettre mais c’est la situation actuelle du milieu associatif. Alors, il ne s’agit pas ici de faire le procès de ces organismes mais plutôt de dresser un constat inquiétant.
A vrai dire, nous avons pris la décision de ne pas citer aucune association ni organisme parce qu’on a voulu leur accorder le bénéfice du doute. Maybe, ils n’ont pas pu exercer leurs activités comme il se doit (ça reste toujours une supposition).

Perdu de vue…

Alors, ce qui va se passer maintenant (probablement), c’est que les associations qui ont sombré dans une phase de blackout total vont surgir (de nul part) histoire de montrer qu’elles existent mais aussi pour tirer leur épingle du jeu ! Nous ne sommes pas dupes. Où étaient-elles quand les jeunes avaient besoin d’être encadrés, orientés et mieux encore conseillés ? Où sont-elles aujourd’hui ? Quels sont leurs plans pour répondre à la détresse des jeunes ? Le pays traverse une crise post-révolution et ces organismes continuent à dormir paisiblement. Bon d’accord, ils sont restés dans leur royaume enchanté pendant très longtemps. Ce qui se passe actuellement, c’est que ce sont les jeunes maintenant qui prennent leur destin en main. Des jeunes qui n’appartiennent à aucune association, et qui mènent des initiatives indépendantes.
A terme, les associations et autres structures mentionnées ci-dessus seront boudés par leurs sympathisants et auront du mal à attirer de nouveaux adhérents. Donc, elles devraient se réveiller fissa et faire leur mea-culpa tant qu’il est encore temps.

Evidemment, le fait de dresser un constat – aussi alarmant et inquiétant soit il – implique d’en tirer les bonnes conclusions et surtout de présenter des solutions… Mais ça, c’est toute une histoire et ça fera l’objet d’un prochain article.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Envie de commenter ?